Montréal et Laval ont subi le mois dernier les plus importants reculs au Québec avec des transactions immobilières en baisse de 51 et 49 %.
Dans le Grand Montréal, Saint-Jean-sur-Richelieu est celle qui s’en tire le mieux avec un repli de 16 % par rapport aux ventes de propriétés réalisées sur son territoire en mai 2019.
L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) établit d’ailleurs une corrélation entre cette vigoureuse reprise et le fait que cette municipalité de la MRC du Haut-Richelieu, en Montérégie, compte parmi les secteurs qui furent les plus épargnés par la COVID-19 dans de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal.
Sous-secteurs
La Rive-Nord (-27 %) domine le palmarès des sous-secteurs géographiques du Montréal métropolitain devant Vaudreuil-Soulanges (-36 %) et la Rive-Sud (-39 %), révèle la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.
«La Rive-Nord et les grands secteurs de la périphérie sud de la RMR de Montréal enregistrent un redressement significatif des transactions, tandis que Montréal et Laval semblent davantage souffrir du déconfinement plus graduel dans ces secteurs», observe Julie Saucier, présidente et chef de direction de l’APCIQ, par voie de communiqué.
Elle rappelle que la pleine reprise des activités de courtage immobilier et les visites physiques depuis le 11 mai, couplées à la réouverture progressive de l’économie, se sont traduites par une reprise appréciable des ventes et des mises en marché dans le Grand Montréal.
Prix en forte hausse
La chute des ventes dans les deux plus grands marchés n’a toutefois affecté en rien la valeur de leurs transactions.
À Laval, par exemple, la maison unifamiliale a trouvé preneur en mai au prix médian de 375 000 $, une hausse de 7 % par rapport à la même période l’an dernier.
Le marché du condominium a été encore plus robuste avec une hausse de 11 % du prix médian, qui s’établit à 262 000 $. Même que les unités de copropriété se sont vendues en moyenne 20 jours plus vite qu’en 2019, le délai de vente moyen passant de 88 à 68 jours.
Inscriptions
Ces «conditions de marché toujours très favorables aux vendeurs» s’explique par la forte baisse des propriétés à vendre.
Au 31 mai, les 1359 inscriptions résidentielles en vigueur sur l’île Jésus représentaient un recul de 37 % par rapport à l’inventaire qui prévalait 12 mois plus tôt. Quant aux 455 nouvelles propriétés mises sur le marché au cours du dernier mois, elles demeuent 27 % inférieures à celles inscrites à pareille date en 2019.
Bilan
Au terme des 5 premiers mois de l’année, malgré la pandémie et le très long arrêt économique qui en a découlé, le courtage immobilier n’accuse qu’un faible retard de 19 % dans le Grand Montréal.
Ce repli des ventes baisse à 15 % à Laval où, selon la base de données provinciale Centris, 2132 propriétés ont changé de main cette année comparativement à 2509 au 31 mai 2019.
Ref:
https://courrierlaval.com/les-ventes-en-baisse-de-moitie-en-mai/