Marché immobilier incertain

Le marché immobilier s’en est plutôt bien sorti en mars, malgré la crise sanitaire. Sans surprise, avril s’annonce toutefois plus difficile, selon la dernière mise à jour de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).

Sans surprise, le nombre de transactions résidentielles dans la région de Montréal a ralenti dans les dernières semaines. Il reste tout de même encore supérieur à ce qui a été conclu durant la même période en 2019, révèle les plus récentes données de Centris.

Pour l’ensemble du Québec, le nombre de transactions est davantage élevé pour les trois premières semaines de mars qu’à pareille date l’an dernier avec plus de 8000 ventes. Les prix médians sont aussi en hausse par rapport au même moment en 2019.

Les restrictions gouvernementales pour lutter contre la COVID-19 entraîneront une baisse rapide des transactions et des inscriptions au cours des prochaines semaines. «On ne s’attend pas à quelque chose de catastrophique pour le moment», indique le directeur de l’analyse du marché de l’APCIQ, Charles Brant.

Si les mesures de confinement devaient s’intensifier, l’effet sur le marché immobilier pourrait être tout autre. La vigueur de l’économie sera aussi à surveiller afin de mesurer l’impact à plus long terme. L’APCIQ prévoit publier une nouvelle mise à jour cette semaine.

Avril

L’arrêt de toutes activités économiques non essentielles jusqu’au 13 avril, exigé par Québec, met en pause la visite physique de toutes propriétés. Une forte diminution de l’activité immobilière sera sans doute observée dès avril.

Déjà les nouvelles inscriptions se font moins nombreuses. «Ce qui nous faire dire que les vendeurs commencent à préférer attendre», mentionne l’APCIQ. À court terme, le marché pourrait demeurer assez favorable aux vendeurs, estime l’association.

Le contexte d’incertitude pourrait éventuellement pousser des propriétaires à vouloir vendre plus rapidement et ainsi favoriser les acheteurs, croit le professeur à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, Unsal Ozdilek.

«Beaucoup de gens vont essayer de mettre leur propriété de l’avant. Cela va créer une concurrence et les prix vont baisser», estime l’expert en analyse immobilière.

Le retour d’un marché un peu plus équilibré à court terme est possible, selon le courtier immobilier Georges Bardagi. Si l’emploi revient à la normale, il est confiant que le secteur reprendra de la vigueur avec des taux d’intérêt plus bas.

«Ça va bouleverser le marché pendant quelques mois, mais de là à penser qu’il n’y aurait pas de reprise à la fin de la crise, ça m’étonnerait», soutient M. Bardagi, qui constatait toujours avant les nouvelles restrictions une demande pour des projets d’achats.

Malgré la fin des visites, les courtiers peuvent continuer à offrir des services à distance avec l’utilisation d’outils technologiques et sur le Web.

 

Source: https://journalmetro.com/local/verdun/2435000/coronoavirus-marche-immobilier-montreal-incertain/

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