Le marché immobilier du Grand Montréal connaissait un élan sans précédent au premier trimestre de 2020 avant la pandémie de COVID-19

  • Le prix des maisons dans la région du Grand Montréal a augmenté de 7,2 % d’une année sur l’autre au premier trimestre de 2020, un second record trimestriel consécutif en près d’une décennie
  • Royal LePage prévoit que si l’activité économique reprend d’ici la fin du printemps, le prix des maisons devrait demeurer stable dans la région avec un léger déclin de 0,5 % d’ici la fin de l’année, alors que la baisse pourrait être plus prononcée, allant jusqu’à un déclin de 3,5 % si l’activité économique reprend vers la fin de l’été
  • Au lendemain de la pandémie, la demande immobilière devrait être considérablement élevée, résultant d’un bond de la demande qui avait reculé dû au confinement
  • À l’extérieur de la région du Grand Montréal, les marchés immobiliers où les services gouvernementaux constituent une part importante des emplois, comme Québec et Gatineau, seront bien positionnés pour une reprise relativement plus rapide après la pandémie

MONTRÉAL, le 14 avril 2020– Selon l’Étude sur le prix des maisons et les prévisions du marché de Royal LePage publiées aujourd’hui, le marché immobilier de la région du Grand Montréal a débuté l’année avec une croissance des prix à travers tous les types de propriétés au premier trimestre de 2020. Durant le trimestre, le prix de l’agrégat[1] des maisons s’est accru de 7,2 % par rapport à la même période en 2019 pour atteindre 441 979 $, une deuxième hausse trimestrielle consécutive record depuis près d’une décennie[2]. Dans le contexte actuel de la pandémie de COVID-19, Royal LePage constate toutefois une baisse des ventes, mais surtout des nouvelles inscriptions de propriétés à vendre qui a débuté à la mi-mars. Cette réalité devrait durer tant que les mesures d’isolement seront en vigueur.

« L’effervescence du marché immobilier de la région du Grand Montréal a été perturbée par la pandémie de COVID-19 à la veille de la haute saison des déménagements où plusieurs personnes planifient la vente ou l’achat d’une propriété, a dit Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général de Royal LePage pour la région du Québec. Il s’agit d’une période sans précédent à travers tous les secteurs de l’économie, y compris l’immobilier. Cela dit, ces conditions de marché sont artificielles et ponctuelles, et stimulées par un ordre du gouvernement pour répondre à une pandémie mondiale, contrairement à des volumes de ventes qui seraient affaiblis par une tendance économique à long terme. Évidemment, la durée de la crise dictera l’ampleur des répercussions sur le marché. Si l’activité économique reprend graduellement d’ici l’été, et même si certains vendeurs et acheteurs pourraient demeurer temporairement à l’écart une fois les mesures d’isolement levées, il est anticipé que la demande sur le marché immobilier du Grand Montréal sera considérable », ajoute-t-il.

« Tel qu’ordonné par le gouvernement, les agences Royal LePage ont cessé de faire des visites et de rencontrer leurs clients en personne, mais plusieurs activités de courtage peuvent se faire à distance », dit-il, soulignant le fait que les notaires aient été ajoutés à la liste des services essentiels du gouvernement du Québec et que l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) ait assoupli les règles de prise de contrats de courtage à distance. Ces allègements permettent à ceux qui doivent vendre ou se loger impérativement d’avancer dans leur processus de vente ou d’achat, mais avec des limites évidentes au niveau des inspections, des visites et même parfois du financement.

Le 13 avril, le Gouvernement du Québec a annoncé que les sites de construction résidentielle, les inspecteurs en bâtiment et les arpenteurs seront inclus à la liste des services essentiels à compter du 20 avril pour les projets à être livrés avant le 31 juillet 2020.

« Nous sommes soulagés d’entendre que ces secteurs seront ajoutés à la liste des services essentiels, puisque de nombreuses problématiques pointent déjà à l’horizon avec des chaînes de transaction potentiellement brisées, ce qui pourrait causer des conséquences dramatiques pour de nombreux ménages, a commenté M. St-Pierre. C’est pourquoi, nous souhaitons également voir le courtage immobilier ajouté prochainement à la liste des activités autorisées afin de gérer les transactions urgentes et ainsi éviter une crise du logement potentielle. »

COVID-19 : Scénarios prévisionnels sur le prix des maisons 

De nombreux inconnus demeurent quant aux conséquences économiques de cette crise mondiale et l’ampleur de ses effets sur le marché immobilier dépendra grandement de sa durée. En date du 18 mars 2020, le Conference Board du Canada affichait une baisse de 31,1 points de la confiance des consommateurs québécois, soit le plus important déclin mensuel jamais enregistré dans la province, ex aequo avec les provinces de l’Atlantique[3]. Toutefois, avec une croissance de la population, un inventaire réduit et de bas taux d’intérêt, le marché immobilier est bien positionné pour la reprise comparativement à d’autres secteurs.

« Historiquement, les crises financières et immobilières des 50 dernières années ayant perturbé la confiance des consommateurs et le nombre de transactions sur le marché immobilier ont eu peu d’effet sur les prix des propriétés lorsqu’analysés sur une période de 12 à 18 mois, affirme M. St-Pierre. Si les ventes seront temporairement ralenties par la pandémie, nous n’entrevoyons pas une baisse significative des prix sur une longue période, puisque se loger est un besoin essentiel. Par ailleurs, nous nous attendons à ce que les acheteurs ayant mis leur projet résidentiel sur pause le temps que la crise passe seront nombreux à revenir sur le marché, un phénomène de demande refoulée », ajoute-t-il.

Selon Royal LePage, deux scénarios prévisionnels sont envisageables. Dans le premier scénario, Royal LePage prévoit que si l’activité économique commençait à revenir à la normale d’ici la fin du printemps, le prix des maisons devrait demeurer stable avec un léger déclin de 0,5 % (434 500 $) d’une année sur l’autre d’ici la fin de 2020. Si toutefois l’économie reprenait qu’à la fin de l’été, Royal LePage estime que les prix pourraient souffrir d’une baisse plus prononcée de la confiance des consommateurs dû à des pertes d’emploi prolongées, et conséquemment, d’un déclin des prix qui pourrait aller jusqu’à 3,5 % (421 400 $) d’ici la fin de 2020. Ceci correspondrait à la baisse la plus prononcée d’une année sur l’autre que la région du Grand Montréal ait connue au cours des 50 dernières années; cette prévision tient compte du fait que le Québec est la seule province où le courtage immobilier ne figure pas présentement à la liste des services essentiels.

Plusieurs mesures ont été prises par les instances gouvernementales, les villes et les institutions financières afin d’alléger le stress financier des entreprises et des particuliers. Notamment, la Banque du Canada a drastiquement baissé le taux directeur trois fois, le faisant passer de 1,75 % à 0,25 %, en l’espace de quelques semaines[4]. De nombreuses villes et municipalités de la province, dont la Ville de Montréal, ont également reporté les dates limites des paiements des taxes foncières[5]. Ces incitatifs pourraient aider les acheteurs potentiels et favoriser la reprise du marché immobilier.

Données sur les prix du premier trimestre 

Au premier trimestre de 2020, le Grand Montréal a enregistré une hausse de 7,2 % du prix de l’agrégat des maisons d’une année sur l’autre, pour atteindre 441 979 $. Les maisons à deux étages et de plain-pied ont vu leur prix médian respectivement grimper de 8 % et 6,9 %, d’une année sur l’autre, pour atteindre 557 594 $ et 344 043 $. Pendant la même période, le prix médian des appartements en copropriété a crû de 5,0 % d’une année sur l’autre, atteignant 344 962 $.

Secteurs ayant observé les plus fortes hausses de prix de l’agrégat au premier trimestre de 2020 :

  • Montréal Est (10,2 %)
  • Rive-Sud (8,6 %)
  • Montréal Centre (7,3 %)

Hausses de prix par segment de propriété et par secteur au premier trimestre de 2020:

  • Les maisons à deux étages dans le Grand Montréal (8 %), dans Montréal Est (11,9 %), sur la Rive-Sud (9,9 %) et dans le centre de Montréal (8,5 %).
  • Les maisons de plain-pied dans le Grand Montréal (6,9 %), dans Montréal Ouest (9,3 %) et Montréal Est (8,6 %).
  • Les appartements en copropriétés dans le Grand Montréal (5 %), à Laval (7,3 %) et dans Montréal Est (6 %).

Données de ventes du premier trimestre

Malgré une baisse des ventes dans les deux dernières semaines du mois de mars, l’activité est demeurée supérieure ce trimestre à celle du premier trimestre de 2019. En effet, les ventes de maisons de plain-pied ont augmenté de 7,5 % d’une année à l’autre, comparativement au premier trimestre de 2019. Durant la même période, les ventes de maisons à deux étages se sont accrues de 14,3 % tandis que celles des copropriétés ont augmenté de 12,8 % d’une année sur l’autre.

Résumés régionaux 

Québec

  • Le prix des maisons est demeuré stable à Québec lors du premier trimestre de 2020, le prix de l’agrégat augmentant de 0,1 % d’une année sur l’autre, pour atteindre 299 897 $. Malgré la pandémie, l’activité de vente est demeurée largement supérieure comparativement au premier trimestre de 2019, augmentant de 32,8 %.
  • Le marché de Québec est bien positionné pour se rétablir des dommages économiques de la pandémie de COVID-19, de par la taille importante de son secteur public, des emplois issus de l’Université Laval et du système de santé local. Historiquement, le marché immobilier de la région de Québec demeure relativement plus stable que les autres marchés de la province. Les experts Royal LePage de la région estiment que les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur l’économie locale et le prix des maisons seront ainsi moins marquées qu’ailleurs dans la province.

Gatineau

  • À Gatineau, l’activité de ventes est demeurée très soutenue au premier trimestre avec une hausse supérieure de 24,1 % comparativement au premier trimestre de 2019. Le prix de l’agrégat a affiché une hausse de 1,4 % au premier trimestre de 2020 dans la région par rapport à la même période en 2019, pour atteindre 275 826 $.
  • Les effets de la crise sur le prix des maisons à Gatineau devraient être limités, malgré un ralentissement abrupte des ventes et des nouvelles inscriptions. Dans la région, la stabilité de l’emploi soutenue par le secteur gouvernemental devrait contrebalancer les pertes d’emplois dans le secteur privé, ce qui favorisera la demande immobilière. Les experts Royal LePage de la région envisagent que le marché immobilier de Gatineau pourrait rebondir et revenir à son activité d’avant-crise entre 12 à 18 mois.

Sherbrooke

  • Au premier trimestre de 2020, le marché immobilier résidentiel de Sherbrooke a connu une forte hausse du prix de l’agrégat d’une année sur l’autre, augmentant de 7,5 %, soit la plus importante augmentation du taux d’appréciation enregistrée par l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage depuis le deuxième trimestre 2018. Le prix des propriétés dans la région a ainsi atteint 267 931 $. Au chapitre des ventes résidentielles, la région a observé une hausse de 14,4 % d’une année à l’autre.
  • La durée de la crise sera le facteur le plus important pour évaluer ses véritables répercussions sur le marché immobilier selon les experts Royal LePage de Sherbrooke. Malgré un ralentissement des ventes, les experts Royal LePage de la région estiment que même si les ventes reculaient de 15 ou 20 %, le marché pourrait demeurer à l’avantage des vendeurs et afficher peu de variations des prix, étant donné la performance exceptionnelle de l’activité d’avant-crise et le nombre restreint de propriétés à vendre.

Trois-Rivières

  • Le prix de l’agrégat des maisons à Trois-Rivières a affiché une diminution de 0,7 % au premier trimestre de 2020 par rapport à la même période en 2019, pour atteindre 198 132 $. Bien que les prix soient demeurés stables, les ventes ont continué à croître dans la région avant la mise en place des mesures d’isolement, augmentant de 24,3 % d’une année sur l’autre lors du premier trimestre de 2020.
  • La situation actuelle amènera certainement une baisse du nombre de ventes, du moins temporairement, car certains voudront évaluer les répercussions économiques locales avant de faire un achat. Cependant, le prix des maisons ne devrait pas diminuer de manière significative dans la région en raison de la baisse de l’inventaire que l’on observait déjà avant la pandémie. Le marché immobilier de Trois-Rivières pourrait toutefois reprendre plus lentement qu’ailleurs dans la province après la pandémie de COVID-19 selon l’ampleur des pertes d’emplois. Néanmoins, la demande mondiale pour des produits dérivés de l’aluminium, notamment de l’équipement hospitalier, pourrait générer une hausse d’emplois à pourvoir dans les alumineries, un secteur d’activité économique important pour la région.

 

Pour accéder aux prévisions du marché de Royal LePage de 2020 parmi les plus grands marchés immobiliers au Canada, visitezrlp.ca/previsions2020

 

Source: https://www.royallepage.ca/fr/immobilier/news_fr/le-marche-immobilier-du-grand-montreal-connaissait-un-elan-sans-precedent-au-premier-trimestre-de-2020-avant-la-pandemie-de-covid-19/

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